Pomponia fugax Boulard 2014, n. sp

Main Author: Boulard, Michel
Format: info publication-taxonomictreatment Journal
Terbitan: , 2014
Subjects:
Online Access: https://zenodo.org/record/5665232
ctrlnum 5665232
fullrecord <?xml version="1.0"?> <dc schemaLocation="http://www.openarchives.org/OAI/2.0/oai_dc/ http://www.openarchives.org/OAI/2.0/oai_dc.xsd"><creator>Boulard, Michel</creator><date>2014-12-31</date><description>Pomponia fugax n. sp. HOLOTYPE: &amp;male;, Tha&#xEF;lande SUd, Province de Nakhon Si Thamara, Khao LUang National Park, 1.XI.2012, Michel Boulard &amp; Pornnapa Boonyu r&#xE9;c. (MNHN EH18732). Diagnose et derivatio nominis. &#x2013; Esp&#xE8;ce du groupe de Pomponia picta (Walker, 1870) [= P. fusca (Olivier, 1790), cf. DUFFELS &amp; HAYASHI, 2006], proche de P. lactea (Distant, 1887 ) et de P. mickwanae Boulard, 2009. Elle poss&#xE8;de une taille l&#xE9;g&#xE8;rement plus grande et une topographie picturale des ailes fort voisine, mais s&#x2019;en distingue par une morphologie corporelle plus massive, une robe dorsale plus claire &#xE9;voquant celle de P. picta, tandis que des diff&#xE9;rences sensibles distinguent les genitalia m&#xE2;les. &#xC9;thologiquement, les comportements sonores diff&#xE8;rent: tandis que le m&#xE2;le de P. mickwanae peut cymbaliser en restant une dizaine de minutes, voire plus, au m&#xEA;me poste, il en va tout autrement avec le m&#xE2;le de P. fugax n. sp. qui se d&#xE9;p&#xEA;che de qUitter la place apr&#xE8;s chaqUe &#xC9;mission, d&#x2019;o&#xF9; l&#x2019;&#xC9;pith&#xE8;te sp&#xC9;cifiqUe donn&#xC9;e ici &#xE0; l&#x2019;esp&#xE8;ce. Description du m&#xE2;le holotype. &#x2013; Fig. 10-11. Dimensions en mm: envergure = 74; longueur totale, ailes comprises = 57; longueur de l&#x2019;avant-corps (t&#xEA;te + thorax) (ac) = 12; longueur de l&#x2019;abdomen (ab) = 20; rapport ab/ac = 1,66; longueur du corps = 32; longueur de l&#x2019;hom&#xE9;lytre (Lh) = 34; plus grande largeur de l&#x2019;hom&#xE9;lytre (lh) = 11; rapport Lh/lh = 3,09; largeur de la t&#xEA;te, yeux inclus (t) = 8,25; largeur du m&#xE9;sonotum (m) = 7,5; rapport t/m = 1,1; distance entre un oeil compos&#xE9; et l&#x2019;ocelle le plus proche (d1) = 1,37; distance entre les ocelles lat&#xE9;ro-post&#xE9;rieurs (d2) = 0,62; rapport d1/d2 = 2,2. T&#xEA;te vue de dessus et yeux compris, &#xE0; peine plus large que le m&#xE9;sonotum (t/m = 1,1), verte hormis l&#x2019;aire ocellaire noire; deux traits noirs plus ou moins soutenus et partant en coude des ocelles lat&#xE9;raux vers chaque demi-plage du vertex. Yeux ellipso&#xEF;des, brun&#xE2;tres et peu saillants; ocelles incolores, le m&#xE9;dian occupant une position subfrontale, les lat&#xE9;ro-post&#xE9;rieurs beaucoup plus rapproch&#xE9;s entre eux que chacun de l&#x2019;oeil correspondant (d1/d2 = 2,2). Arcades antennaires en faible ressaut du vertex, bistre, puis vertes juste au-dessus des bases antennaires; scapes et p&#xE9;dicelles brun&#xE2;tres, fouets bistre et longuement filiformes. ClYp&#xC9;Us mod&#xC9;r&#xC9;ment pro&#xC9;minent, sa longUeUr sagittale l&#xC9;g&#xE8;rement plUs faible qUe celle dU vertex, la plage dorsale noire, hormis un petit triangle jaune &#xE0; la base. Face clyp&#xE9;ale bien bomb&#xE9;e, avec un point apical vert, puis envahie de brun et de vert, ray&#xE9;e de huit bourrelets transverses de part et d&#x2019;autre du sillon m&#xE9;dian, celui-ci relativement large et sans profondeur; ant&#xE9;clyp&#xE9;us, joues et lames buccales verd&#xE2;tres; rostre ocre-vert, long, son apex noir&#xE2;tre, rejoignant le niveau ant&#xE9;rieur des opercules. Thorax. Pronotum plus long que la t&#xEA;te, fonci&#xE8;rement vert, les aires internes largement envahies d&#x2019;Un brUn plUs oU moins diffUs de part et d&#x2019;aUtre d&#x2019;Une ligne m&#xC9;dio-longitUdinale blanche flanqU&#xC9;e de chaque c&#xF4;t&#xE9; d&#x2019;un &#xE9;pais trait bistre, puis termin&#xE9;e par un point blanc; aire externe, ou collerette, verte, lobes suprahum&#xE9;raux relativement d&#xE9;velopp&#xE9;s, entach&#xE9;s de petites plages d&#x2019;un brun diffus et individualisant une courte excroissance pointue au milieu des bords lat&#xE9;raux. Scutum du m&#xE9;sonotum fonci&#xE8;rement brun, bord&#xE9; de vert, les fascies triangulaires brunes, d&#xE9;limit&#xE9;es par deux bandes vertes, celles-ci rejoignant les branches ant&#xE9;rieures du x scutellaire (&#xE9;l&#xE9;vation cruciforme). Opercules subquadrangulaires, uniform&#xE9;ment verts, tr&#xE8;s rapproch&#xE9;s entre eux, masquant ainsi tr&#xE8;s largement les chambres acoustiques lat&#xE9;ro-ventrales. Pattes ocre-vert, plus ou moins envahies de bistre, notamment sur les tibias et sur les tarses des deux premi&#xE8;res paires; f&#xC9;mUrs ant&#xC9;rieUrs bien renfl&#xC9;s, dot&#xC9;s de trois faibles dents soUs-car&#xC9;nales, la premi&#xE8;re longue, couch&#xE9;e vers l&#x2019;avant, la deuxi&#xE8;me courte et &#xE0; peine dress&#xE9;e, la troisi&#xE8;me subapicale juste amorc&#xE9;e, noire. Ailes hyalines. Hom&#xE9;lytres &#xE9;lanc&#xE9;s (leur longueur faisant plus de trois fois leur largeur, Lh/lh = 3,09), l&#x2019;aire Ulnaire plUs importante qUe l&#x2019;apicale; cellUle basale en trap&#xE8;ze allong&#xC9;, l&#xC9;g&#xE8;rement opacifi&#xC9;e; cellule radiale moins longue que la cellule postcostale, cette derni&#xE8;re subvirtuelle; nervation brune &#xE0; bistre, les nervules tr&#xE8;s obliques et toutes intens&#xE9;ment surlign&#xE9;es de bistre; macules subapicales brunes, relativement &#xE9;tendues; aire apicale octolocul&#xE9;e. Ailes post&#xE9;rieures immacul&#xE9;es, moiti&#xE9; moins longues que les ant&#xE9;rieures, &#xE0; six cellules terminales; nervation essentiellement d&#x2019;un brun plus ou moins ocre. Abdomen brun, nettement plus long que l&#x2019;avant-corps (ab/ac = 1,66), en c&#xF4;ne allong&#xE9;, dorsalement caract&#xE9;ris&#xE9; par une large bande m&#xE9;dio-longitudinale plus claire encadr&#xE9;e sym&#xE9;triquement par deux bandes plus sombres, mais aux contours diffus pour se rejoindre et s&#x2019;&#xE9;taler sur le sixi&#xE8;me tergite; l&#x2019;arri&#xE8;re de chaque tergite ourl&#xE9; de bistre. Cymbacalyptes d&#xE9;velopp&#xE9;s en plaques bomb&#xE9;es, couvrant les chambres acoustiques dorsales, mais ne rejoignant pas lat&#xE9;ralement les opercules, laissant ainsi voir les cymbales (fig. 12). Sternites translUcides, brUn clair. PYgophore caract&#xC9;ris&#xC9; par Une large &#xC9;chancrUre post&#xC9;rieUre, le centre occUp&#xC9; par Un processUs caUdal en forme de langUette scl&#xC9;rifi&#xC9;e; lobes lat&#xC9;raUX peU scl&#xC9;rifi&#xC9;s et coUrts. Phallicophore tr&#xE8;s d&#xC9;velopp&#xC9;, avec des lobes lat&#xC9;ro-ant&#xC9;rieUrs longs, effil&#xC9;s et tr&#xE8;s scl&#xC9;rifi&#xC9;s, UncUs tr&#xE8;s long, &#xC9;troitement bifide, coUrbe et fortement scl&#xC9;rifi&#xC9;, sp&#xC9;cifiqUement plUs fr&#xEA;le qUe chez P. mickwanae (fig. 13-14). Notes &#xE9;thologiques et carte d&#x2019;identit&#xE9; acoustique. &#x2013; Fig. 15. Le m&#xE2;le de Pomponia fugax n. sp. se manifeste d&#xE8;s l&#x2019;aube et en pleine journ&#xE9;e, mais suivant des p&#xE9;riodes apparemment d&#xC9;finies et ne d&#xC9;passant pas la dizaine qUotidienne. La cYmbalisation d&#x2019;appel est br&#xE8;ve et son aUteUr s&#x2019;est av&#xC9;r&#xC9; tr&#xE8;s difficile &#xE0; localiser et &#xE0; filmer, impossible &#xE0; photographier. C&#x2019;est le plUs fugace des m&#xE2;les de Cigales voyageuses 1 que jusqu&#x2019;ici il m&#x2019;a &#xE9;t&#xE9; permis d&#x2019;approcher: ce voyageur ne reste immobile qu&#x2019;environ 7 &#xE0; 8 secondes, &#xE0; peine le temps d&#x2019;envoyer un couplet qu&#x2019;il est d&#xE9;j&#xE0; reparti. 1 Le terme de &#x201C;voyageuse&#x201D; qualifie certaines esp&#xE8;ces dont les m&#xE2;les, lors des p&#xE9;riodes de cymbalisations, restent tr&#xE8;s peu de temps &#xE0; la m&#xEA;me place, volant d&#x2019;arbres en arbres. Chaque couplet comporte deux s&#xE9;quences tr&#xE8;s in&#xE9;gales dans le temps comme en intensit&#xE9;s. La premi&#xE8;re semble correspondre &#xE0; un claquement d&#x2019;attaque, que compl&#xE8;tent trois ou quatre signaux accessoires diminuant vivement en puissance; la seconde, qui commence presque de m&#xEA;me, &#xE9;tire les signaux secondaires sur environ 6 secondes. La fig. 15 reprodUit la CIA de cette esp&#xE8;ce, &#xC9;tablie lors de la rencontre fortUite avec l&#x2019;Un des m&#xE2;les enregistr&#xE9; le 1.X.2012, vers 10 h, par beau temps. La CIA se commente comme il suit. (a) Oscillogramme temporel transcrivant en temps r&#xE9;el 7,5 s d&#x2019;un plein appel comportant un seul couplet cymbalis&#xE9;. Plusieurs segments peuvent &#xEA;tre distingu&#xE9;s: l&#x2019;attaque initiale A, qui se d&#xE9;grade jusqu&#x2019;&#xE0; une sorte de baisse rapide (sr), qu&#x2019;annule l&#x2019;attaque secondaire B, celle-ci vivement suivie par un ensemble de signaux &#xE0; ce niveau confondus en une tra&#xEE;ne T relativement longue. (b) Trac&#xE9; du spectre moyen pla&#xE7;ant le fondamental vers 2200 Hz soutenu par une gamme d&#x2019;harmoniques irr&#xE9;guliers, le plus puissant culminant vers 6350 Hz, pendant qu&#x2019;un dernier, encore efficace, avoisine 8500 Hz; qUelqUes aUtres, &#xC9;vanescents, marqUent encore le spectre vers 12000-15000 Hz. (c) Spectrogramme temporel refl&#xC9;tant en Une &#xC9;chelle de fr&#xC9;qUences verticale les pics dU spectre moyen. (a&#x2019;) Oscillogramme obtenU poUr espace-temps arbitraire, transcrivant et amplifiant 2,5 s du plein signal (plage invers&#xE9;e en a), et mettant en &#xE9;vidence la polystructure des premi&#xE8;res phrases de la cymbalisation; appara&#xEE;t alors la pluricomposition du segment B, individualisant trois modules m, avant de se fondre plus ou moins en une tra&#xEE;ne T. (c&#x2019;) Spectrogramme &#xE9;tir&#xE9; conforme &#xE0; l&#x2019;oscillogramme pr&#xE9;c&#xE9;dent. Deux segments sonores consid&#xE9;rablement att&#xE9;nu&#xE9;s sont parfaitement distingu&#xE9;s en correspondance avec l&#x2019;oscillogramme: le plUs long Sr entre les deUX attaqUes A et B, l&#x2019;aUtre, fort coUrt, mais plUs efficace entre le dernier module m et la tra&#xEE;ne T.</description><description>Published as part of Boulard, Michel, 2014, Donn&#xE9;es taxonomiques et &#xE9;thologiques nouvelles sur quatre esp&#xE8;ces de Cigales du Sud tha&#xEF;landais (Rhynchota, Cicadoidea, Cicadidae), pp. 15-26 in Bulletin de la Soci&#xE9;t&#xE9; entomologique de France 119 (1) on pages 19-22, DOI: 10.5281/zenodo.3568223</description><identifier>https://zenodo.org/record/5665232</identifier><identifier>10.5281/zenodo.5665232</identifier><identifier>oai:zenodo.org:5665232</identifier><relation>info:eu-repo/semantics/altIdentifier/url/http://treatment.plazi.org/id/950F8675FFB1985CFD98FB4B5FCCDE36</relation><relation>doi:10.5281/zenodo.3568223</relation><relation>url:http://publication.plazi.org/id/6936FE0DFFB5985BFFBCFFC55E32D830</relation><relation>doi:10.5281/zenodo.3568231</relation><relation>doi:10.5281/zenodo.3568233</relation><relation>doi:10.5281/zenodo.5665231</relation><relation>url:https://zenodo.org/communities/biosyslit</relation><rights>info:eu-repo/semantics/openAccess</rights><source>Donn&#xE9;es taxonomiques et &#xE9;thologiques nouvelles sur quatre esp&#xE8;ces de Cigales du Sud tha&#xEF;landais (Rhynchota, Cicadoidea, Cicadidae), pp. 15-26 in Bulletin de la Soci&#xE9;t&#xE9; entomologique de France 119(1) 19-22</source><subject>Biodiversity</subject><subject>Taxonomy</subject><subject>Animalia</subject><subject>Arthropoda</subject><subject>Insecta</subject><subject>Hemiptera</subject><subject>Cicadidae</subject><subject>Pomponia</subject><subject>Pomponia fugax</subject><title>Pomponia fugax Boulard 2014, n. sp.</title><type>Other:info:eu-repo/semantics/other</type><type>Other:publication-taxonomictreatment</type><recordID>5665232</recordID></dc>
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Journal:Journal
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author Boulard, Michel
title Pomponia fugax Boulard 2014, n. sp
publishDate 2014
topic Biodiversity
Taxonomy
Animalia
Arthropoda
Insecta
Hemiptera
Cicadidae
Pomponia
Pomponia fugax
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contents Pomponia fugax n. sp. HOLOTYPE: &male;, Thaïlande SUd, Province de Nakhon Si Thamara, Khao LUang National Park, 1.XI.2012, Michel Boulard & Pornnapa Boonyu réc. (MNHN EH18732). Diagnose et derivatio nominis. – Espèce du groupe de Pomponia picta (Walker, 1870) [= P. fusca (Olivier, 1790), cf. DUFFELS & HAYASHI, 2006], proche de P. lactea (Distant, 1887 ) et de P. mickwanae Boulard, 2009. Elle possède une taille légèrement plus grande et une topographie picturale des ailes fort voisine, mais s’en distingue par une morphologie corporelle plus massive, une robe dorsale plus claire évoquant celle de P. picta, tandis que des différences sensibles distinguent les genitalia mâles. Éthologiquement, les comportements sonores diffèrent: tandis que le mâle de P. mickwanae peut cymbaliser en restant une dizaine de minutes, voire plus, au même poste, il en va tout autrement avec le mâle de P. fugax n. sp. qui se dépêche de qUitter la place après chaqUe Émission, d’où l’Épithète spÉcifiqUe donnÉe ici à l’espèce. Description du mâle holotype. – Fig. 10-11. Dimensions en mm: envergure = 74; longueur totale, ailes comprises = 57; longueur de l’avant-corps (tête + thorax) (ac) = 12; longueur de l’abdomen (ab) = 20; rapport ab/ac = 1,66; longueur du corps = 32; longueur de l’homélytre (Lh) = 34; plus grande largeur de l’homélytre (lh) = 11; rapport Lh/lh = 3,09; largeur de la tête, yeux inclus (t) = 8,25; largeur du mésonotum (m) = 7,5; rapport t/m = 1,1; distance entre un oeil composé et l’ocelle le plus proche (d1) = 1,37; distance entre les ocelles latéro-postérieurs (d2) = 0,62; rapport d1/d2 = 2,2. Tête vue de dessus et yeux compris, à peine plus large que le mésonotum (t/m = 1,1), verte hormis l’aire ocellaire noire; deux traits noirs plus ou moins soutenus et partant en coude des ocelles latéraux vers chaque demi-plage du vertex. Yeux ellipsoïdes, brunâtres et peu saillants; ocelles incolores, le médian occupant une position subfrontale, les latéro-postérieurs beaucoup plus rapprochés entre eux que chacun de l’oeil correspondant (d1/d2 = 2,2). Arcades antennaires en faible ressaut du vertex, bistre, puis vertes juste au-dessus des bases antennaires; scapes et pédicelles brunâtres, fouets bistre et longuement filiformes. ClYpÉUs modÉrÉment proÉminent, sa longUeUr sagittale lÉgèrement plUs faible qUe celle dU vertex, la plage dorsale noire, hormis un petit triangle jaune à la base. Face clypéale bien bombée, avec un point apical vert, puis envahie de brun et de vert, rayée de huit bourrelets transverses de part et d’autre du sillon médian, celui-ci relativement large et sans profondeur; antéclypéus, joues et lames buccales verdâtres; rostre ocre-vert, long, son apex noirâtre, rejoignant le niveau antérieur des opercules. Thorax. Pronotum plus long que la tête, foncièrement vert, les aires internes largement envahies d’Un brUn plUs oU moins diffUs de part et d’aUtre d’Une ligne mÉdio-longitUdinale blanche flanqUÉe de chaque côté d’un épais trait bistre, puis terminée par un point blanc; aire externe, ou collerette, verte, lobes suprahuméraux relativement développés, entachés de petites plages d’un brun diffus et individualisant une courte excroissance pointue au milieu des bords latéraux. Scutum du mésonotum foncièrement brun, bordé de vert, les fascies triangulaires brunes, délimitées par deux bandes vertes, celles-ci rejoignant les branches antérieures du x scutellaire (élévation cruciforme). Opercules subquadrangulaires, uniformément verts, très rapprochés entre eux, masquant ainsi très largement les chambres acoustiques latéro-ventrales. Pattes ocre-vert, plus ou moins envahies de bistre, notamment sur les tibias et sur les tarses des deux premières paires; fÉmUrs antÉrieUrs bien renflÉs, dotÉs de trois faibles dents soUs-carÉnales, la première longue, couchée vers l’avant, la deuxième courte et à peine dressée, la troisième subapicale juste amorcée, noire. Ailes hyalines. Homélytres élancés (leur longueur faisant plus de trois fois leur largeur, Lh/lh = 3,09), l’aire Ulnaire plUs importante qUe l’apicale; cellUle basale en trapèze allongÉ, lÉgèrement opacifiÉe; cellule radiale moins longue que la cellule postcostale, cette dernière subvirtuelle; nervation brune à bistre, les nervules très obliques et toutes intensément surlignées de bistre; macules subapicales brunes, relativement étendues; aire apicale octoloculée. Ailes postérieures immaculées, moitié moins longues que les antérieures, à six cellules terminales; nervation essentiellement d’un brun plus ou moins ocre. Abdomen brun, nettement plus long que l’avant-corps (ab/ac = 1,66), en cône allongé, dorsalement caractérisé par une large bande médio-longitudinale plus claire encadrée symétriquement par deux bandes plus sombres, mais aux contours diffus pour se rejoindre et s’étaler sur le sixième tergite; l’arrière de chaque tergite ourlé de bistre. Cymbacalyptes développés en plaques bombées, couvrant les chambres acoustiques dorsales, mais ne rejoignant pas latéralement les opercules, laissant ainsi voir les cymbales (fig. 12). Sternites translUcides, brUn clair. PYgophore caractÉrisÉ par Une large ÉchancrUre postÉrieUre, le centre occUpÉ par Un processUs caUdal en forme de langUette sclÉrifiÉe; lobes latÉraUX peU sclÉrifiÉs et coUrts. Phallicophore très dÉveloppÉ, avec des lobes latÉro-antÉrieUrs longs, effilÉs et très sclÉrifiÉs, UncUs très long, Étroitement bifide, coUrbe et fortement sclÉrifiÉ, spÉcifiqUement plUs frêle qUe chez P. mickwanae (fig. 13-14). Notes éthologiques et carte d’identité acoustique. – Fig. 15. Le mâle de Pomponia fugax n. sp. se manifeste dès l’aube et en pleine journée, mais suivant des périodes apparemment dÉfinies et ne dÉpassant pas la dizaine qUotidienne. La cYmbalisation d’appel est brève et son aUteUr s’est avÉrÉ très difficile à localiser et à filmer, impossible à photographier. C’est le plUs fugace des mâles de Cigales voyageuses 1 que jusqu’ici il m’a été permis d’approcher: ce voyageur ne reste immobile qu’environ 7 à 8 secondes, à peine le temps d’envoyer un couplet qu’il est déjà reparti. 1 Le terme de “voyageuse” qualifie certaines espèces dont les mâles, lors des périodes de cymbalisations, restent très peu de temps à la même place, volant d’arbres en arbres. Chaque couplet comporte deux séquences très inégales dans le temps comme en intensités. La première semble correspondre à un claquement d’attaque, que complètent trois ou quatre signaux accessoires diminuant vivement en puissance; la seconde, qui commence presque de même, étire les signaux secondaires sur environ 6 secondes. La fig. 15 reprodUit la CIA de cette espèce, Établie lors de la rencontre fortUite avec l’Un des mâles enregistré le 1.X.2012, vers 10 h, par beau temps. La CIA se commente comme il suit. (a) Oscillogramme temporel transcrivant en temps réel 7,5 s d’un plein appel comportant un seul couplet cymbalisé. Plusieurs segments peuvent être distingués: l’attaque initiale A, qui se dégrade jusqu’à une sorte de baisse rapide (sr), qu’annule l’attaque secondaire B, celle-ci vivement suivie par un ensemble de signaux à ce niveau confondus en une traîne T relativement longue. (b) Tracé du spectre moyen plaçant le fondamental vers 2200 Hz soutenu par une gamme d’harmoniques irréguliers, le plus puissant culminant vers 6350 Hz, pendant qu’un dernier, encore efficace, avoisine 8500 Hz; qUelqUes aUtres, Évanescents, marqUent encore le spectre vers 12000-15000 Hz. (c) Spectrogramme temporel reflÉtant en Une Échelle de frÉqUences verticale les pics dU spectre moyen. (a’) Oscillogramme obtenU poUr espace-temps arbitraire, transcrivant et amplifiant 2,5 s du plein signal (plage inversée en a), et mettant en évidence la polystructure des premières phrases de la cymbalisation; apparaît alors la pluricomposition du segment B, individualisant trois modules m, avant de se fondre plus ou moins en une traîne T. (c’) Spectrogramme étiré conforme à l’oscillogramme précédent. Deux segments sonores considérablement atténués sont parfaitement distingués en correspondance avec l’oscillogramme: le plUs long Sr entre les deUX attaqUes A et B, l’aUtre, fort coUrt, mais plUs efficace entre le dernier module m et la traîne T.
Published as part of Boulard, Michel, 2014, Données taxonomiques et éthologiques nouvelles sur quatre espèces de Cigales du Sud thaïlandais (Rhynchota, Cicadoidea, Cicadidae), pp. 15-26 in Bulletin de la Société entomologique de France 119 (1) on pages 19-22, DOI: 10.5281/zenodo.3568223
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